La crise économique et ses corollaires, chômages et exclusion sociale, ne sont pas de simples phénomènes conjoncturels que le retour de la croissance suffit à éponger.

La nature du progrès technique et les gains de productivité continueront à exclure de plus en plus d’hommes du travail et de la société. Et nos mécanismes de répartition de la croissance, du travail et des revenus ne sont pas à même d’enrayer ce mouvement d’une société à deux vitesses.

Les difficultés économiques que connaissent de plus en plus d’agriculteurs, dans ce secteur où les avancées technologiques et les gains de productivité sont spectaculaires, en sont une preuve éclatante. En agriculture encore, les controverses sur l’instauration d’un système d’aide à la personne illustrent bien ces enjeux de notre société toute entière : le partage du travail ou des revenus, la redéfinition des rapports sociaux entre individus.

Face à cela, les systèmes d’exploitation rurales sont autant de système de vie qui peuvent témoigner du refus de certains excès de notre société et des relations basées sur l’exploitation de l’autre, que cet autre soit salarié agricole, consommateurs ou paysan du Tiers Monde.

Des ateliers

METIERS

Comment s’installer et vivre à la campagne en l’an 2000 ? : Témoignage d’exploitants ruraux pour encourager d’autres jeunes à trouver leur place dans une certaine forme d’agriculture et de ruralité

Activités de services : Mises en place par des agriculteurs, des activités de services se développent dans les secteurs de l’environnement, des loisirs ou de l’entretien de l’espace rural.

Combiner des activités multiples : Comment faire lorsque l’on a plusieurs cordes à son arc, où que l’on ne peut économiquement se suffire d’une seule ?

Des activités collectives pour créer des emplois : S’organiser en groupe, pour la vente directe par exemple, on le fait souvent d’abord par rationalité économique. Et puis, volonté au départ ou découverte un jour, on s’aperçoit que l’activité collective génère du travail supplémentaire et de l’emploi...

Solidarités Villes / Campagnes : l’accueil social : Le tourisme rural, moteur important dont on attend qu’il incite à développer l’accueil à la ferme. Mais certains qui pratiquent déjà cette activité ont fait le choix d’un accueil tourner vers un autre "public" moins favorisé. À l’heure du malaise lié à l’exclusion, c’est à cela qui nous demanderons de témoigner.

Collectifs et accompagnement de projets : Que les projets soient individuels ou collectifs, l’accompagnement passe souvent par le groupe ? Le groupe, élément déterminant dans la socialisation de l’individu apporte-t-il un plus dans les projets ? Face à des logiques individuelles de projet, ne peut-il être à la fois acteur et partenaire ?

EXCLUSION

Comment participer à la lutte contre l’exclusion : Témoignage d’exploitants ruraux, mais surtout d’initiatives locales, associatives.. qui ont permis à des exclus de trouver leur place en milieu rural.

Solidarité en agriculture : Lutter contre l’exclusion, réinsérer, c’est d’abord et aussi stopper la prolifération des exclus. Aujourd’hui de nombreux agriculteurs sont concernés. Comment les aider à aménager leur avenir ?

Solidarités Ville / Campagne : intégrer par le travail : En marge du "milieu" de l’insertion, des exploitant ou des entreprises rurales créent des postes de travail pour des exclus : est-ce facile de "fabriquer" de l’insertion à partir de notre propre activité ? Dans quelles réalités sociales et économiques cela s’inscrit-il ?

Procédures et procédés d’insertion : Les mesures (RMI, CES...), les structures (associations intermédiaires, entreprises d’insertion...) se sont multipliées ces dernières années. Comment, qui les met en œuvre ? Social, formation... que font ces structures d’insertion en milieu rural ? Comment se situent-elles dans les prespectives de la société de demain ?

Dynamiques collectives au services du lien social : Si l’économique est une étape important pour la réinsertion, ce n’est pas la seule. La destructuration de plus en plus d’exclus implique d’autres étapes dur le plan psychologique, social, voir d’autres objectifs. La lutte contre la désertification des zones rurales passe par la mobilisation de nouvelles solidarités. Retrouver une identité, récréer du lien, tel est le credo de plusieurs initiatives en milieu rural. Quel sens donnent-elles à l’avenir ?

DEBATS

PROSPECTIVES

Pour mieux nous situer dans notre société, réconcilier économique et social, initiatives et solidarité.

Quelles alternatives possibles pour sortir de la problématiques de l’exclusion ? Comment créer autrement du lien social ? En quoi consistent les alternatives liées au partage du temps de travail, et les alternatives liées au partage des revenus du travail ? Etre exclus de la sphère des activités économiques, c’est perdre aussi son identité sociale. Qu’apportent ces alternatives en terme d’acquisition d’un statut social, de nouvelle fonctions sociales ? Le travail, le metier, le revenu sont-ils les seuls déterminants de la reconnaissance sociale ?

Quelle est la place de l’agriculture et du monde rural dans ces enjeux de société ? Ce problème de statut social, c’est aussi celui des ruraux qui ont choisi de combiner des activités au delà des clivages corporatistes, ou qui ont conçu de vivre en recherchant d’abord autosuffisance et moindre dépendance, avec des critères de résultat autres que monétaires. En quoi ces choix de vie d’exploitants ruraux participent-ils d’une redéfinition des rapport de l’homme à la société, la consommation, l’environnement, le travail, le temps... ? Comment créer lien social et activités, comment combiner solidarité et besoins locaux non assumés ?