réseau d’expérimentation et de liaison des initiatives en espace rural
2 novembre 2008
Ces deux journées de témoignages et de débats s’adressent à tous ceux qui, à travers leurs activités professionnelles ou bénévoles, militent pour un monde rural vivant et pour le droit à choisir un mode de vie plu cohérent.
Face aux difficultés économiques et sociales actuelles, les schémas traditionnels de l’installation dans une profession et dans un milieu ne fonctionnent plus. Pour s’installer et vivre à la campagne, il nous faut plus que jamais innover, tant sur le plan économique que sur celui des liens de solidarité.
Le réseau RELIER n’échappe pas non plus à cette remise en question. Faut-il encore, et avec quels moyens, faire vivre un lieu d’expression, d’échanges et de débats ?
S’installer pour pas cher : Les administrations agricoles préposées à l’installation subventionnent essentiellement des projets présentant un recours important à l’emprunt pour gage de leur " viabilité ". Hors des normes de l’inévitable Etude Prévisionnelle d’Installation, quelles sont les possibilités offertes à des projets non classiques pour voir le jour ? Et sous quelle forme ?
La décroissance économique : Lorsque tout va bien dans une activité, on s’interroge un jour sur le sens de l’évolution de son chiffre d’affaires. Continuer à croître, aller dans le " sens " de l’économie implique des choix fréquemment contradictoires avec la qualité de vie voulue. Mais y a t il des moyens de limiter la croissance de son chiffre d’affaires ou de gérer cette croissance différemment ?
Réussir l’accompagnement à l’installation : L’aide apportée traditionnellement aux candidats à l’installation ne s’intéresse pas aux projets non conventionnels et se borne au soutien technico-économique ou administratif. Il manque aux porteurs de projets un accompagnement de type humain et social. Celui-ci s’appuierait sur des réseaux, composé de tuteurs et de personnes-ressources, dont il faut définir le rôle et l’organisation.
Développer de l’activité sans passer par l’argent : L’argent joue de plus en plus mal son rôle de lien et de vecteurs de l’échange. D’outil, la spéculation en a fait une finalité, conduisant au développement de la pauvreté dans nos sociétés actuelles. Ceci nous pousse à réfléchir aux moyens de développer une dynamique et de l’activité sans passer par l’argent. Le troc et les systèmes d’échange local apportent une réponse à cette interrogation. Mais quelles sont les possibilités de leur développement qui en minimisent les travers ?