A sa création, RELIER était tourné essentiellement sur le volet agricole, aujourd’hui l’association est plus généraliste sur le milieu rural, traitant de l’agriculture, mais aussi de la culture, des statuts, des énergies renouvelables… Cette ouverture couplée avec plus d’installations en milieu rural a sensiblement augmenté le public de l’association, augmentant son nombre d’adhérents, mais surtout augmentant le nombre de demande d’individus étant à la recherche d’information, de personnes ressources sur tel ou tel thème. Mais créer du lien c’est aussi jouer le relais entre des personnes partageant une même démarche, un même questionnement ou des pratiques similaires. Un rôle dans lequel RELIER met en contacts des gens au cas par cas, à la demande en fonction des connaissances des animateurs, mais aussi d’une base de données de près de 3000 contacts.

Cette expérimentation [1] tourne autour du postulat de l’utilisation par un public d’un outil coopératif Internet, lieu ressource pour un réseau d’échanges, lieu ressources sur une recherche d’information en général.

• Pour cela, l’association doit optimiser sa diffusion d’information, c’est à dire de ses contacts et de ses documents
• Pour cela, l’association doit mettre en place un centre de ressources national sur les initiatives en milieu rural, centre de ressource physique et centre de ressource disponible sur Internet.
• Pour cela, l’association doit mettre en place un réseau d’échange de savoirs et compétences par thématique, groupes thématiques qui pour certains sont déjà constitués, mais dont les savoirs ne sont pas formalisés.

De plus, l’espace Internet dans l’utilisation et la conception que nous en faisons se doit d’être collaboratif. Ce lieu collaboratif et virtuel doit permettre à des initiatives de trouver un espace d’échange avec d’autres et des méthodes de capitalisation commune de leur expérience.

L’action s’axe autours de 3 projets :

Le réseau d’échange

Des projets naissent, se formalisent, se croisent et se transmettent. Notre projet est de mettre en place un réseau pour que ces parcours individuels ou collectifs s’enrichissent mutuellement. Les passages d’informations se font de manière spontanée et informelle pour les personnes ou structures connaissant bien leur lieu d’implantation et étant insérées dans un réseau d’affinité ou géographique quelqu’il soit. Mais pour les autres ? Comment rendre accessible ces échanges d’information ? Voilà le constat initial. Cela demande un travail de repérage de ces acteurs, mais surtout un travail pour savoir si ces personnes souhaitent être contactable et voir leurs coordonnées diffusées. Pour cela on passera par un questionnaire (diffusé lors d’évenements rassembleur, ou par le bulletin associatif) qui expliciterait la démarche engagée, qui permettrait de mieux connaître les personnes ressources et de connaître leur envie ou non de s’engager dans ce système d’entraide. Les thèmes à aborder dans ce questionnaire :

• Les coordonnées
• Quelle activités (agricole, de services, artisanale, culturelle…)
• Activités bénévoles (élus, associatifs…)
• Personnes ressources dans quel domaine (accompagnement dans les démarches d’installation, accueil de porteurs de projet, documentation sur tel thème, apports techniques (autoconstruction, conception d’étude…)domaine administratif (fiscalité, statuts, normes sanitaires…) domaine de recherche, mise en réseau avec…
• Recherche de la personne pour de la documentation, des rencontres d’expériences sur …, une formation…
• La volonté de contribuer à ce réseau sous quelle forme

Ce questionnaire a un double but : permettre aux personnes de capitaliser leurs savoir et leurs expériences, mais aussi expliquer la démarche de RELIER sur ce projet. Une fois traitée, il rendra disponible les ressources que désirent apporter la personne à d’autres membres du réseau par le biais de fiches contacts sur des thématiques mise en ligne.

Ce questionnaire sera aussi accessible directement par le biais du site internet qui sera ainsi régulièrement mis à jour et dynamique.

Le centre de ressource

Il s’agit ici d’un travail pragmatique de classement, dépouillage des revues, études… que reçoit l’association, constitution d’un thésaurus. Mais aussi en parallèle, il visera à la mise en place de partenariat avec des associations, collectifs, qui travaillent sur une thématique repérée. Nous chercherons à connaître leurs réseau de personnes ressources, les différents domaines sur lesquels portent leurs documentation, et pour cela orienter les personnes au mieux de leur demande. Ce centre de ressource sera un lieu ouvert au public, avec une animation importante pour au-delà des recherches d’informations, instaurer des dynamiques de fond de recherches, groupes de reflexion…

Ceci demande un travail fort d’interconnaissance, un travail de formation pour une utilisation "homogène" des ressources internes aux structures.

Le site Internet

Ce point de l’expérimentation est un élément transversal. Nous souhaitons faire évoluer le site actuel (www.relier.fr.st ) vers un portail collaboratif et dynamique, qui héberge les données et du réseau d’échange et des documents disponibles, outil également d’animation et de communication entre les membres. Le site à mettre en place aura différents niveaux d’intervention en fonction du public. Un niveau pour le grand public, l’extranet, avec accès :

• aux données générale sur l’association
• aux coordonnées des personnes ressources (après accord de leur part),
• à la base documentaire de l’association,
• aux liens aux autres sites
• et les lieux ressources identifiés.

Un second niveau prend pied dans l’Intranet, il est destiné aux bénévoles actifs de l’association. Ces derniers pourront y rentrer en ligne soit :

• des contacts,
• des informations diverses sur les initiatives en milieu rural,
• des documents qu’ils possèdent et qu’ils jugent pertinent sur tel ou tel thème.

Le dernier niveau est celui des administrateurs du site, organe de surveillance et de remise à jour. Cet outil permet aux bénévoles d’être actifs dans le site, mais surtout, c’est un outil de formalisation et de capitalisation des savoirs de chacun.