réseau d’expérimentation et de liaison des initiatives en espace rural
2 novembre 2008
Les rencontres de RELIER sont des moments de confrontations de pratiques, une occasion de rencontrer d’autres acteurs du monde rural qui travaillent sur les mêmes problématiques ; Occasion de construire d’autres pistes...
RELIER a engagé une réflexion sur le logement, le bâtit, l’habitat identifié comme problème crucial pour ceux qui souhaitent s’installer à la campagne pour y développer des projets.
Les territoires ruraux sont en pleine évolution. Ils ont de nombreux défis à relever. Dans ce contexte, ils doivent de plus faire face à de nouveaux facteurs sociologiques, démographiques, économiques pour répondre à de nouvelles attentes, à de nouveaux besoins des acteurs économiques et des citoyens. Innover en matière d’habitat devient une réelle priorité. Comment prendre en compte les enjeux écologique, sociétal, économique pour préserver et développer le territoire de façon « durable » ?
Un cycle de 6 rencontres sur la question de l’habiter a été défini en septembre 2006 à l’Ecocentre du Périgord. Le rôle des élus, le développement durable, la création d’activité, les démarches collectives, d’autres modes d’habiter seront abordés dans les régions Rhône Alpes, Limousin, Auvergne, Midi Pyrénées, et Ile de France. Il nous semble important de poser la question du sens lors de la première rencontre, sur un site d’architecture environnementale construit à cet effet.
Habiter, en extension du mot habit, reprend l’idée de se glisser à l’intérieur d’une enveloppe qui nous contient. Savons-nous aujourd’hui habiter ces grands contenants à différentes échelles que sont le paysage, les villes, nos maisons ? Regardons-nous aujourd’hui les grands territoires dans lesquels nous nous déplaçons ? L’homme moderne sait-il habiter cette nature qu’il ne connaît plus que superficiellement ? Nous pouvons tous nous poser la question de notre rapport à ce qui nous entoure, le lien qui nous unit à la nature et en quoi nos modes de vie « dénaturent » notre rapport au monde. Nous admirons la remarquable intégration de ces habitats anciens dans le paysage, et demandons-nous pourquoi ces maisons d’aujourd’hui, ces lotissements qui se propagent de manière cancéreuse ne résonnent pas avec notre besoin intérieur d’une dimension autre que fonctionnelle, qui est aussi symbolique et poétique.
LE DEROULEMENT DES RENCONTRES
Ces rencontres se dérouleront en 4 temps principaux :
Soirée danse - chorégraphie : Habiter son corps et échanges conviviaux dans les moments informels.
THEMES DES ATELIERS
Ces ateliers seront animés à partir d’expériences concrètes. De ces ateliers, nous devrons ressortir de grandes lignes de réflexion avec des pistes d’action à mener dans les années à venir. La recherche d’un sens d’habiter aujourd’hui, à la recherche de notre nature profonde, les ateliers aborderont cette question du « SENS » à partir de 5 propositions :
Le sens en tant que sensorialité : nos sens sont nos outils naturels pour entrer en relation avec ce qui nous entoure et nous l’approprier. Selon la qualité de notre nourriture sensorielle, notre comportement sera orienté vers l’épanouissement ou l’isolement. Nous pouvons prendre conscience de ce fonctionnement et rechercher ainsi le sens d’une qualité à notre cadre de vie. Habiter : une expérience sensible
Le sens en tant qu’adhésion émotionnelle : cet aspect de l’habitat est trop souvent muet pour laisser la parole à l’aspect fonctionnel, technique et économique ; cependant entre la mécanicité de l’un et la poésie de l’autre se révélera l’âme des lieux d’habitation. Habiter : se loger ...
Le sens en tant que signifiant et symbole : nos habitat sont témoins de nos valeurs et de nos connaissances. Ils possèdent une part d’éphémère liée à notre vie mais aussi une part de permanence que nous laisserons au générations futures, que nous inscrivons sur la surface et dans l’atmosphère de la planète. Sommes-nous assez conscients de cette responsabilité ? Habiter, rendre à la terre. L’action d’« Habiter » sera aussi précisée en fonction de deux échelles principales :
L’échelle individuelle : celle de notre responsabilité propre, à notre portée, et qui définit la qualité même de notre participation et implication à une construction plus globale et non à une simple conglomération : Habiter : se construire
L’échelle collective : qui inclut les rapports au sein d’un groupement, qui permet aux individus de reformer une unité plus grande . Echanges, communication , accompagnement sont autant de tissage du corps social que sont identifiés les « intérieurs » et les « extérieurs » ainsi que les repères de continuité entre eux. Passer à une intégrale consiste bien à recréer une unité à partir d’éléments disparates à partir des quels une loi a pu être identifiée : Habiter : intégrer
Avec les participations de
Ainsi que architectes, animatrices(teurs) d’associations de développement rural, paysan(e)s, habitant(e)s et tous les participant(e)s à ces rencontres.
Renseignements et inscriptions ... RELIER, Vincent JANNOT, 2 rue Michelet, 12 400 St Affrique
Tél 05 65 99 38 42 Fax 05 65 49 56 52