réseau d’expérimentation et de liaison des initiatives en espace rural
2 novembre 2008
Les Rencontres Ruraux et société 2002
Les transmissions
Elles se sont déroulées les 21 et 22 octobre 2002 dans la ferme accueil La salvetat. L’essentiel étant écrit dans le rapport d’activités, nous laissons la parole aux personnes souhaitant s’exprimer sur ces rencontres.
Elisabeth : les débats s’instauraient n’importe quand, il n’y avait pas de temps mort, beaucoup d’échanges d’expériences très constructif. C’était un lieu très fort de rencontres.
Emma : les rencontres représentent un an de travail au préalable par un petit groupe.
Yannick : j’ai participé aux 2 dernières, est-il essentiel, pour qu’elles fonctionnent que les rencontres aient un thème ? Dans les rencontres, il y a beaucoup d’envies informelles, et c’est avant tout des rencontres avant d’être des rencontres à thème.
Séverine : les thématiques mettent des mots sur ce que traite RELIER. C’est la question de lisibilité, c’est peut être un prétexte mais c’est important de mettre des mots.
Eric : c’est important d’avoir un thème pour explorer de nouveaux réseaux
Pascale : je suis restée après les rencontres sur beaucoup de questions à approfondir, sur la transmission, sur les modes de travail. On a effleuré beaucoup de choses qu’il faut approfondir. Ce que je voudrais, c’est les approfondir localement (les statuts, l’accès au foncier)
Pierre : Pourquoi ne pas avoir des rapporteurs sur ce qui n’a pas été approfondi.
Vincent : quelque que soit le thème, ce sont les rencontres qui m’intéressent, mais il est important de repérer ce qui est sorti et le développer dans des groupes de travail.
Jérôme : les rencontres sont aussi l’occasion de faire émerger des groupes de travail, continuité des rencontres, mais si des gens sont motivés et si l’association y met de l’animation.
Jocelyne : le thème permet de faire venir des gens qui ne connaissent pas RELIER.
Pierre : pourquoi ne pas prendre un des points sortis pendant les rencontres comme thème pour les prochaines.
Karine : pourquoi pas sur le thème du foncier ou de la culture. Et penser en parallèle de cette thématique à des ateliers plus spécifique sur les travaux en cours dans RELIER ou sur des thématiques génériques.
Vincent : sur la culture, il y a un travail pour valoriser les activités culturelles et les désenclaver.
Séverine : je perçois 2 pôles dans RELIER, le foncier et la culture, comment les articuler ?
David et Alex : comment s’organiser autrement pour que les rencontres coûtent moins cher et qu’elles soient plus basées sur le troc ?
Michel : on peut mettre en place une caisse de péréquation
Pascale : il n’y a pas d’opposition entre culture et foncier au contraire.
Xavier : RELIER est rural, il y a deux problématiques et deux lieux à inventer.
Bertrand : le foncier et la culture sont dans la même logique, il y a besoin de s’appuyer sur des personnes qui s’installent à la campagne quand on est peintre itinérant.
Il a été décidé de continuer cette discussion lors d’une journée de bilan et prospective sur les rencontres, date fixée pour le jeudi 13 mars 2003.
Le groupe culture
Initiative née de la journée du 6 avril 2002 à Clermont-Ferrand, sur le thème « vivre d’activités culturelles et artistiques en milieu rural ». Ce groupe de travail s’est réuni une fois en septembre 2002, réunion qui a permis de cerner les attentes, les problématiques et constater une réelle envie de s’emparer de ce lieu (cf. rapport d’activités 2002).
Pour 2003, si les rencontres se dessinent autour d’une problématique « culture », ce groupe se positionnera sur sa participation ou non au comité de pilotage des rencontres. Une réunion est prévue le vendredi 7 mars (probablement à Lyon).
Le groupe de travail sur l’accès au foncier
Ce groupe est né après les rencontres Ruraux et société de 1998 à Die (26), porté par un administrateur de RELIER, Sjoerd Wartena (26). Nous avons abordé la problématique d’accès au foncier, avec une dimension collective. Ceci s’est traduit par les rencontres de GFA (Groupement Foncier Agricole) SCI (Société Civiles Immobilières) ou association qui porte du foncier. La création de cet espace d’échange à permit de capitaliser les expériences de ces structures et de mettre en lumière des incohérences de la législation. D’autres parts, nous avons accompagné plus de cinquante porteurs de projets dans la mise en place de ces structures collectives et organisé en 2001/2002 des cessions de formation sur ce thème (voir rapport moral 2002)
Cela nous amène aujourd’hui a créer une association, Terre de Liens, pour poursuivre. Les objectifs que nous voulons atteindre sont :
L’AG de TERRE de LIENS se tiendra le mardi 25 mars 2003 de 10 h à 17 h dans les locaux du CNAJEP
Si vous désirez y participer faites nous signe pour recevoir la plaquette d’invitation si ce n’est déjà fait.
Xavier : c’est une manière d’agir symbolique de RELIER, de travailler sans le sous sur un groupe de travail, et quand les sous rentrent, ce groupe s’autonomise : on crée alors une association indépendante ! Ce fonctionnement est culturel et issu au fonctionnement historique de PEC38.
La commission rurale, Peuple et Culture
La commission rurale de PEC est un rassemblement de 12 associations. Ce lieu national est un moyen de mutualiser et d’échanger sur ce que l’on fait chacun. C’est aussi un lieu de construction de parole politique. PEC se base sur la formation de l’individu, sur la promotion individuelle et collective, l’accès au savoir et l’exigence que cela demande.
RELIER participe activement à différents travaux de la commission rurale et de PEC. Cet aspect est détaillé dans le rapport moral 2002.
Présentation par Xavier Lucien
Au siècle dernier, dans les lieux de création de PEC, PEC Isère a mis atours de la table différents points de vue sur le rural :
Ils ont fait le constat que des personnes s’installaient à la campagne pour y vivre et y travailler, allant à l’encontre de la politique du moment qui poussée à l’exode rural. RELIER est né de ce constat (en 1984) : Comment relier ces personnes inventives qui existent sur tout le territoire français ?
Les premières rencontres se sont passé vers 1984 1985, les secondes en 1988, à Brioude, elles ont rassemblé environ 40 militants, et étaient sur le mythe de la diversification.
RELIER a été créé sur le projet d’une animatrice, Anne Parlange, dans l’école des projet (formation issue de PEC 38). RELIER a eu plusieurs salariés qui sont peu restés, mais qui ont influé sur son évolution. Anne a structuré le poste d’animation à la fin des années 80, début des années 90.
Le salariat a été entrecoupé de période de chômage pour des raisons financières. RELIER était très paysan à son début, et s’est vite ouvert à la ruralité. Dans les années 90, le CA a peu à peu quitté l’aspect paysan pour glisser vers un CA plus hétéroclite (le CA d’aujourd’hui le révèle).
PEC 38 est mort en 1995.
RELIER a fortement soutenu le projet de PEC rural en portant la revue Alternatives Rurales.
Histoire de Xavier dans RELIER
Xavier est devenu président en 1996, quand il était question de supprimer RELIER (période de grosse restriction nationale budgétaire). Une AG extraordinaire, s’est tenu un dimanche matin, grosse fatigue. Trois personnes, missionnées par trois structures, Bruno Sergent (ASFODEL), Laurence Mallaret (jeunes agriculteurs du Diois), et Xavier Lucien (CREFAD), pour s’investir dans RELIER. Résultat, ces trois-là ont pris les postes du bureau, avec une forte présence d’Anne Parlange.
Ceci a donné les rencontres Ruraux et société de 1998, à Die, qui ont permis à RELIER de renaître. Ces rencontres ont véhiculé beaucoup de vie et d’envies. Cela a donné :
« Je suis depuis assez longtemps dans RELIER pour ne plus avoir d’idées innovantes pour cette association. Je suis autant un frein qu’un levier pour RELIER. L’avenir de RELIER est dans cette transition et le renouvellement du CA. »
Il y a deux fonctions politiques à porter dans RELIER :
Didier : il y a un travail de formation et d’auto-formation du fonctionnement politique de RELIER. Il faut se former au métier d’administrateur d’une association.
Jocelyne : l’animation du CA doit être impulsée par les salariés et non par le CA, sinon cela ne fonctionnera pas.
Les motivations des personnes se présentant au CA.
Brigitte : qu’il y ait encore des agriculteurs dans RELIER.
Mathieu : qu’une association qui travaille sur le collectif soit effectivement portée par un collectif.
Jocelyne : comment RELIER gère l’informel. Que le poids et la connaissance soient partagés pour aussi pérenniser RELIER. L’enjeu en vaut la chandelle !
Céline : je connais le fonctionnement de Jérôme et Emma et je peux les accompagner, leur apporter un regard extérieur. Croiser d’autres réseaux qui peuvent m’enrichir professionnellement et personnellement.
Vincent : RELIER a une parole libre. Je vais essayer d’impliquer ma structure pour être là sur mon temps libre mais aussi sur mon temps salarié
Xavier : l’enjeu de la continuité, de rester un peu, en fonction du CA. J’aime bien RELIER, et je fais le pari que je ne vais pas m’y ennuyer !
Le CA a été élu à la majorité des votes exprimés. Il se compose de :
Comment mieux gérer les ressources (expériences, contacts, documents…) présents dans RELIER ? C’est la question initiale de ce projet. (cf. rapport d’activités 2002) Une proposition de la salle serait que RELIER se mette dans un rôle de liens entre les lieux ressources régionaux et par thématiques pour rebasculer au plus juste les gens en fonction de leur recherche.
Sur les archives de l’association, il y a un tri important à faire en fonction des thématiques. Les salariés n’ont pas des compétences dans tous les domaines touchés par les documents (auto-construction, énergies renouvelables, Europe…) et proposent aux personnes motivées de venir faire un tri en fonction de leur centre d’intérêt.
La question derrière les statuts, c’est la question du droit pour exercer une activité en France, pays très normé sur la création d’activité, avec des statuts juridiques, fiscaux et social.
Pour développer un projet en fonction de cette donnée française, il y a plusieurs stratégies :
RELIER peut se faire relais de leur manifeste, recherche dans le réseau et dans les réseaux amis qu’il côtoie.
Emma : « Le petit pécolle »
Céline Margerit : « Jérôme & RELIER »
« L’enjeu en vaut la chandelle ! »
Séverine : « vous dites que cela peut rapporter des sous »
Jérôme : « Non ça c’est un Fantasme ! »