Tour de table

Emma Pomarel : Animatrice de Relier. Relier, association nationale d’éducation populaire née en 1984 devant le constat que malgré le discours dominant sur une agriculture toujours plus productive, il existait des petites fermes qui développaient autre chose. Son but est de mettre en contact les initiatives rurales. L’association a travaillé sur la création d’activité, en abordant notamment les statuts, où l’aspect culturel et artistique n’a été que peu fouillé. Relier organise régulièrement des rencontres nationales, où la parole des acteurs de terrain est mis en avant, avec un travail en amont sur le fond qui change à chaque rencontre.

Christophe Chigot  : Crefad Lyon est une association qui fait du soutien aux projets et porteurs de projets culturels. Ils ont monté un collectif de lieux associatifs et culturels sur Lyon, le collectif l’œuf. Et cela pour consolider ces lieux fragiles financièrement, juridiquement en mutualisant les moyens et consolidant les compétences.
Ils travaillent sur un outil financier, Shekigun, où des personnes physiques et morales investissent dans des projets à travers cette structure.

Eddy Krzeptowski : il s’occupe d’une compagnie de théâtre forain belge qui mêle le théâtre, le cirque et les différentes formes d’expressions culturelles. Ils vont jouer dans les villages, avec 3 spectacles différents qui tournent entre villages proches, le public suit. Il est en recherche de réseaux ruraux et culturels différents des réseaux culturels habituels.

Estelle Capy : animatrice socio-culturelle. Elle a un projet avec son ami pour monter une structure culturelle en milieu rural avec de l’animation et du partage de la vie de village. Pour ce projet, l’idée est de créer un bar associatif qui fédérer le tout, recherche de lieu en Drôme et Ardèche.

Myriam Masson : Elle travaille dans le spectacle, musique, cirque et jeux d’acteurs. Elle a un projet d’intervention dans des écoles péri-urbaines et rurales. Elle est en recherche de partenariats, notamment avec l’éducation nationale.

Eve Leroux et Emérantine Vigon  : Elles travaillent ensemble depuis 10 ans. Elles sont costumières et scénographes. Elles ont un réseau professionnel constitué et qui marche. Elles travaillent beaucoup sur le partage de compétences de contacts et le troc. Elles ont constitué une association Entresort. Elles sont installées en Corrèze depuis 5 ans avec un projet de vie et professionnel. Depuis 2 ans, elles s’investissent localement avec des professionnels du spectacle sur le Limousin et dans leur commune. Une opportunité de lieu s’est présenté, une friche industrielle, qui serait leur lieu de travail, création, ateliers, décors, costumes, accueil de compagnies et diffusion de spectacles. La mairie est également intéressée par l’achat du lieu, elle se montre très coopérative et propose de mettre ce lieu à leur disposition pour accompagner le projet et propose de le leur racheter après viabilité du projet.

Jany Garcia  : Actuellement en transition. Projet en Nord Ardèche dans un théâtre construit en 1926 par les villageois, qu’elle veut rouvrir aux spectacles vivants. Le théâtre est un bien paroissial mais la vente ne peux se faire à cause d’une indivision. Pour encore une semaine, elle travaille pour une compagnie de danse Buraka. Son projet à long terme est de transmettre ses savoirs en chants et de développer des soins palliatifs.

Jérôme Deconinck  : animateur de Relier. Il travaille actuellement sur l’achat et la gestion de lieux en collectif, sur la mise en place de territoires (PAYS) et sur les statuts.

Christine Paques (Crefad Clermont-Ferrand) : elle accompagne des porteurs de projet de création de micro-entreprises en milieu rural. Elle veut se former à l’aspect accompagnement de projet culturel. Personnellement elle se questionne sur la pédagogie et l’ouverture autour de la peinture. Son projet à long terme est de monter un collectif en milieu rural autour de la danse, de la jonglerie.

Fabien Juge  : musicien avec un théâtre de marionnettes. Il travaille en partenariat avec Emmaüs sur de la récupération. Le projet de la 3ème main et la diffusion de petites formes de récupération (de matériaux mais aussi des témoignages) à travers un chapiteau comme lieu de rencontres et d’ateliers. Il est en recherche de réseau.

Denis Morin-Piollet  : il transforme une école (2 bâtiments, une cour) en théâtre autour du spectacle vivant. Le projet est de proposer des formations autour du spectacle vivant aux scolaires, adultes, professionnels et amateurs, des ateliers hebdomadaires ou ponctuels, mais aussi projet de création et accueil de compagnies. Il achète l’école en impliquant la mairie. Il est seul sur le projet pour que se soit viable économiquement.

Discussions sur 2 points

La création d’activités culturelles ou artistiques et l’accompagnement
Le territoire de l’activité
La création d’activités culturelles ou artistiques et l’accompagnement
Mettre en place un projet, c’est certes trouver l’accompagnement, mais l’accompagnement c’est trouver un échange (financier, troc...). Le rapport aux institutions et autres interlocuteurs nécessite de connaître leur angle d’approche pour pouvoir échanger et se comprendre. Il faut savoir qui on a en face et faire le deuil de certaines parties du projet par rapport à l’interlocuteur, voir former les administrations et institutions diverses.
La recherche d’information légale juridique est un frein dans la création d’activité, car très liée à la personne.

Le territoire de l’activité
Pour pouvoir fonctionner avec des réseaux d’informations, de compétences, il faut déjà être localisé sur un territoire.
Il y a dans le territoire et le projet un échange qui se trouve soit sur le champ du développement local, soit dans le champ des services.
Vivre à la campagne, ce n’est pas seulement l’absence de voiture, c’est la relation aux gens, c’est ce que l’on peut construire avec ses voisins. C’est l’implication des habitants du territoire dans le projet culturel qui fait ou non la réussite du projet en milieu rural. Cela constitue une remise en cause de sa manière de travailler, de composer avec les autres. Qu’est que l’on apporte à un territoire, à une commune, à des habitants ? Il faut réellement se poser la question de l’apport du projet culturel au territoire.

Échanges au sein d’un territoire

Ce moment est proposé en suite à la discussion du matin, où il est ressorti l’importance d’un lieu d’implantation du projet, de la rencontre avec le territoire (territoire institutionnel, territoire de coopération avec d’autres projets...).
Emérantine : Elles ont cherché à multiplier les contacts pour pouvoir travailler avec différents interlocuteurs du territoire (communauté de communes, mjc, théâtre...). Elles ont toujours eu la vigilance de ne jamais laisser une demande dans le vent en faisant relais entre des commandes locales et leurs réseaux professionnels et personnels. Elles ont fait l’intermédiaire, en prenant le temps d’expliquer ce qu’est le milieu artistique aux élus et aux compagnies ce que constitue le geste d’une petite commune pour faire venir un spectacle.
Denis : la notion du temps est importante, il faut le temps de reconnaissance de tes compétences.
Il y a un travail pour faire comprendre aux gens que le spectacle est une nécessité, il faut aller rencontrer les gens sur le territoire.

Il faut établir une mise en réseau sur la culture, mais aussi des réseaux de lieux.
La mise en réseaux de la culture vis-à-vis du milieu rural valide la démarche dans le rapport à l’élu.

Il y a deux mondes, le petit porteur de projet qui se heurte soit à un élitisme culturel soit à une absence de réseau d’accompagnement. Ce qui nous intéresse c’est l’état des lieux ce qui gravite ou peut graviter autour du petit porteur de projet culturel, avec la construction d’un outil. Au terme d’un débat, nous sommes arrivé au fait que quel que soit l’outil développé, la démarche de travail prime sur le résultat.

De cette idée forte de nécessité de réseaux (et de décloisonner les réseaux thématiques), nous avons défini ce besoin comme :
Besoin d’un guide, annuaire (lien qui amène d’autres liens avec histoires des parcours),

• Recensements des réseaux existants
  
• Écrire des expériences
  
• Revue, petites annonces, Internet
  
• Besoin d’animation de réseau
  
• Former des accompagnateurs de projet à la dimension culturelle
  
• Organiser des rencontres autour d’une thématique.

Nous sommes partis sur un premier travail de recensement des réseaux existants. Nous en avons déjà listé quelques-uns : - ARGEC - le Goliath - Hors les murs - le CITI - des sites internet : le fourno, le radeau.
L’idée étant de faire tourner cette liste entre nous, avec quelques mots d’explication (et la correction des fautes d’orthographe !).

Les contacts des participants

Christine Paques : 9 rue sous les Augustins, 63 000 Clermont-Ferrand, 04 73 31 50 45, crefad.auvergne@wanadoo.fr, baba.chris@meloo.com
Fabien Juge : chemin de laye, 26 120 Châteaudouble, 06 76 51 83 48, faboo-lp@yahoo.com
Denis Morin-Piollet, ancienne école, le village, 07 270 St Barthélémy Grozan, 04 75 06 50 56, potasak@free.fr
Emma Pomarel & Jérôme Deconinck, Relier, rue Gustave Gresse, 26 400 Aouste sur Sye, 04 75 25 44 90, reseau.relier@wanadoo.fr
Christophe Chigot, Crefad Lyon, 14 rue Romarin, 69 001 Lyon, 06 14 22 01 28, crefadlyon@voilà.fr
Eddy Krzeptowski, compagnie pour rire, 45 B av Vangoidtsnoven, 1180 Bruxelles, 00 32 2 344 48 62, cprire@chez.com
Estelle Capy & Eddy Gaillet, 24 rue du doux, 07 300 Tournon sur Rhône, 04 75 08 13 65, 06 84 27 77 05, ecapy@aufeminin.com
Myriam Masson, chemin des goules, 69 390 Vourtes, 04 78 05 43 29, 06 03 36 27 66, mima.mp@free.fr
Eve leroux, Aurillamges, 19 220 Darazac, 05 55 28 26 19, 06 67 69 74 75, mail d’émerantine
Emérantine Vignon, Aurillamges, 19 220 Darazac, 05 55 28 08 63, 06 82 23 76 35, Dquichot@aol.com
Jany Garcia, le village, 07 290 Ardoix, 04 75 34 42 96, donna.is@caramail.com
Vincent Jannot, 10 rue St Louis, 34 600 Bédarieux, 06 13 19 68 83, vincent.jannot@wanadoo.fr
CITI : la chaussée, maillet, 03 190 Hérisson, www.citinerant.com, citinerant@wanadoo.fr

Prochaine réunion, le 19 novembre, à Lyon dans les locaux de la confédération paysanne (mais le lieu peut être amené à changer si une proposition plus alléchante se fait jour)