« Faire intervenir des artistes sur une rencontre autour de la question de l’habitat choisi »
Face à la précarité et aux difficultés de logement, partout des choix s’opèrent pour des habitats « hors-norme », des habitats groupés et des démarches d’urbanisme faisant intervenir des méthodes alternatives (participation et capacitation citoyennes, médiations artistiques). RELIER a donc décidé de solliciter des praticiens de l’habitat éphémère et mobile ou de l’urbanisme utopique autour d’une rencontre « plus évènementielle ». EXYZT, HALEM, le CITI, De l’aire ou encore le Bruit du Frigo sont partie prenante de ce projet de rencontres itinérantes.
« Des chantiers pour avancer »
Pour l’heure nous proposons de mener trois « suivis de chantiers » :
- Les terrains de vie, concept défendu et porté par HALEM qui viserait à créer une souplesse dans la législation pour permettre la création d’espaces pour l’accueil de nouveaux habitants qui, par nécessité ou conviction, choisissent une installation progressive ou le nomadisme au travers d’un habitat léger (caravane, yourte, cabane, etc.).
- Les démarches alternatives de programmation d’urbanisme ou d’habitat. Les territoires ruraux élaborent des projets d’urbanisme (PLU, aménagement d’espaces publics, d’équipements communaux) et d’habitat (logements sociaux, nouveaux hameaux, eco-villages, etc.). Pour « traiter » ces dossiers, ils recourent le plus souvent à des bureaux d’études spécialisés qui leur livrent des projets clé en main. Mais ils optent parfois pour la consultation citoyenne proposée par des acteurs plus marginaux (souvent associatifs) qui animent des médiations artistiques et participatives.
- Les modes constructifs d’habitat éphémère et mobile. Parce qu’il est nécessaire d’imaginer des nouvelles formes d’habiter et qu’il faut faire évoluer la stigmatisation des habitats mobiles (camions, caravanes, yourtes), il sera proposé à des architectes, artistes et constructeurs de participer à des ateliers qui permettront de créer des modules innovants présentés lors des rencontres et ensuite « vécus » par des habitants.
Article publié dans la lettre d’info RELIER d’Avril 2009